Critique du tome 2 de L’Epée de Vérité : La Pierre des Larmes de Terry GOODKIND
Dans La Pierre des Larmes, on retrouve Richard, Kahlan et Zedd pour la suite de leurs aventures, le lendemain de sa victoire face à Rahl.
Evolution de l’histoire
Le récit s’ouvre sur Zedd, Chase et Rachel restés dans le Jardin de la Vie, la boîte d’Orden toujours ouverte, qui sont attaqués par un grinceur échappé du royaume des morts par la déchirure créée dans le voile, entre le monde des vivants et celui des morts, par l’ouverture de la boîte et la mort de Darken Rahl. Pendant ce temps, Richard s’envole avec Kahlan et Siddin sur le dos d’Ecarlate en direction du Peuple d’Adobe afin de pouvoir y déposer le jeune garçon et se marier. Mais Richard est pris de violentes migraines, Kahlan et lui sont également attaqués par un grinceur et ils reçoivent la visite de trois femmes appelées Sœurs de la Lumière.
Dans La Pierre des Larmes plusieurs choses sont en jeu : la fermeture du voile du royaume des morts mais également Richard et la maîtrise de son don.
Enrichissement de l’univers
Terry Goodkind nous offre ici un grand développement de son univers magique, en premier lieu grâce à Richard et sa soif de connaissance. Il apprend à maîtriser sa puissante magie sous toutes ses facettes, aussi bien la magie de l’Epée de Vérité que son don de sorcier de guerre si particulier. Ensuite grâce à l’utilisation de la magie par les Sœurs de la Lumière. De plus, d’autres objets magiques font leur apparition, multipliant l’utilisation de celle-ci qui est donc beaucoup plus présente dans ce second tome.
La Pierre des Larmes nous fait découvrir une nouvelle Contrée, celle de l’Ancien Monde, et permet à l’auteur de nous dispenser une petite leçon d’histoire sur l’évolution des différentes contrées. Elle semble soit plus sauvage par moment soit plus ancestrale dans la mesure où le temps s’écoule différemment dans l’Ancien Monde par rapport aux contrées du Nouveau et que ce pays semble clairement isolé du reste.
Au même titre que l’enrichissement du décor et de la magie, de nouvelles créatures font leur apparition, échappées du royaume des Morts ou alors rendues moins sauvages puisqu’au contact de Richard. Ainsi, son amitié avec Gratch, un bébé garn, semble inopportune et inapproprié mais celui-ci, à l’image d’un personnage à part entière, peut avoir son importance à un moment ou un autre de l’histoire.
Evolution des personnages
Dans ce tome, les personnages principaux, Richard, Kahlan et Zedd vivent de nombreuses aventures qui permettent au lecteur de les découvrir sous un autre jour. Ainsi, on en apprend plus sur l’identité, la généalogie mais aussi sur les pouvoirs de Richard et les rôles centraux qu’il joue dans l’histoire. On apprécie également d’en découvrir plus sur la famille de Kahlan et son éducation, ainsi que son côté guerrière due à son rang et à son enseignement.
Des personnages de La Première Leçon du Sorcier prennent dans ce tome un rôle plus conséquent voire crucial pour l’histoire et sont donc plus étoffés aussi bien au niveau de leurs personnalités que de leurs origines. De nouveaux personnages apparaissent et complètent l’équipe de nos protagonistes, tant du côté des héros que du côté des méchants. Terry Goodkind prend le temps de nous les décrire sans pour autant tout dévoiler tout de suite, laissant au lecteur le choix de la suspicion du camp auquel ils appartiennent et donc de s’attacher à eux ou non.
Prophéties et destinées
Un détail de La Première Leçon du Sorcier prend de l’ampleur dans La Pierre des Larmes de manière très prononcée et peut ainsi être considéré comme un personnage à part entière ; il s’agit de la notion de prophétie. Les prophéties, émises par très peu de personnes, dont la lecture est réservée à certains privilégiés, sont compliquées à expliquer et dangereuses à connaître. Elles peuvent sembler régir le déroulement des aventures alors que ce sont les personnages eux-mêmes qui choisissent par leurs actes d’emprunter une branche ou une prophétie plutôt qu’une autre. L’auteur manie ainsi habilement l’utilisation du « hasard » avec la « destinée » des personnages tout en leur laissant leur libre arbitre.
Au concept de prophétie, de hasard et de destinée se joint la manipulation, soit subie, soit menée par les personnages de Terry Goodkind. Ainsi, le lecteur se surprend souvent à enrager des actions des personnages notamment quand il les sait manipulés.
Style
Dans La Pierre des Larmes, on retrouve des descriptions développées et détaillées des paysages, décors et scènes de combats. Des petits rappels de La Première Leçon du Sorcier sont effectués par l’auteur lorsque c’est nécessaire, permettant de se souvenir brièvement des événements passés. Quelques passages un peu plus violents que dans le tome précédent, voir explicités sont aussi remarqués, donnant une teinte encore plus sombre à l’histoire. Cependant, quelques petites notes de légèreté ou comiques ponctuent toujours l’histoire, permettant de ne pas être trop gêné par cette ambiance. Une ambiance également entretenue par le nombre conséquent d’événements ayant lieu au cours de l’histoire mais aussi avec l’existence de nombreuses menaces, à court ou plus long terme, disséminées dans le récit et pas toutes résolues à la fin du tome.
Le lecteur est rapidement happé par l’histoire et la cascade d’aventures et de révélations vécue par nos protagonistes d’autant plus que chacun à un rôle à jouer et part sur son propre chemin et que chacune des aventures est suivie en parallèle. Terry Goodkind maintient donc toujours le suspense à chaque fois qu’il change de personnage et passe de problèmes en problèmes.
Autres critiques disponibles ici :
http://jess.livraddict.com/2009/06/27/lepee-de-verite-tome-2-la-pierre-des-larmes/
http://lecturesetcie.blogspot.fr/2013/08/lepee-de-verite-de-terry-goodkind-une.html
- Le développement des personnages et de l’univers
- Les nouveaux personnages
- La cascade d’événements et de révélations
- Quelques détails violents ou explicites
- Titre : L'Epée de Vérité - La Pierre des Larmes
- Année de sortie : 2003
- Maison d'édition : Bragelonne
- Auteur : Terry GOODKIND
- Nombre de pages : 768