Mon avis sur le livre En quête de vengeance de Robin Hobb, le tome 3 du troisième cycle de la saga de livres L’Assassin Royal. Une critique plutôt positive bien que tout ne soit pas rose.
Après avoir effectué les critiques des livres Le fou et l’assassin et La fille de l’assassin, avec notamment quelques débats musclés sur la critique de ce dernier, j’ai donc entamé non sans craintes ce troisième tome. Alors, bilan positif ou plutôt négatif ?
Un départ bien long
Je vais encore me faire des amis dans cette critique mais j’ai été très déçu par le rythme et le récit du livre. Après coup, je le comprends mais le fait est là ; 75 % du livre est très long. Fitz et Umbre se perdent dans des détails qui n’ont pas vraiment lieux d’être pour le moment et les descriptions, bien que très peu nombreuses, ne servent toujours le récit. En réalité, je pense que les 300 premières pages (environ) pourraient se raccourcir drastiquement. Il n’empêche que certains éléments clés du récit y sont apportés et le déroulement se suit sans trop d’embûches. Je regrette également le peu de nouvelles d’Abeille et d’Evite (Pépite !) : seuls quelques petits chapitres sont consacrés aux évènements gravitant autour de ces deux personnages. En revanche, on peut remercier Robin Hobb pour avoir consacré une belle part du livre aux révélations sur Umbre. Nous en savons enfin plus sur cette araignée qui a tissé sa toile pendant des années dans l’ombre.
Fitz : un assassin royal vieillard et sénile ?
Avec un titre racoleur, cette section prendra un exemple tout simple et je remercie un ancien rédacteur du site de me laisser utiliser sa citation :
« à un moment du livre, Fitz dit que pour être un assassin il faut être capable de remarquer des petits détails et faire des liens ; 400 pages pour comprendre que sa fille n’est pas complétement normale et le dire au fou, ce n’est plus l’assassin royal mais bien le vieillard sénile royal. »Eles
Il est tellement vrai que le bon vieux Fitzou n’est plus de première jeunesse mais il est également vrai qu’il n’a jamais forcément eu la cogitus instantanus.
25 % font-ils un bon livre ?
Clairement, les 100-150 dernières pages sont d’un niveau exceptionnel. Elles se lisent à la vitesse de l’éclair alors que le départ est lent, long et pas forcément toujours agréable. Cependant la fin du livre est sans doute une des sections les plus abouties de l’univers de L’Assassin Royal avec, peut-être, avec la mort du compagnon de Fitz qui était magistralement rédigée par Robin Hobb. Le rythme devient effréné à la fin du livre et la coupure de nouveau brutale.
Autre point positif, on retrouve Le Fou avec une place conséquente dans la trame du récit et le futur de l’univers. Et ça, merci beaucoup.
Conclusion sur En quête de vengeance
Je n’ai pas particulièrement apprécié le livre, notamment à cause de son temps de chauffe. Cependant, au regard des 100-150 pages qui concluent le bouquin il y a fort à parier que tout le décor est maintenant planté et que le tome suivant sera épique et de grande facture. Ces dernières pages m’ont rabiboché avec Robin Hobb et j’ai retrouvé la grande auteure que j’affectionne tant.
- Le style toujours plaisant
- Les 100 dernières pages
- Les révélations
- Le début un peu mou et lent