Critique – Homeland Saison 4

Homeland, ce sont trois saisons centrées quasi-exclusivement sur la complicité entre Carrie et Brody. Cette quatrième saison est différente avec beaucoup plus de rebondissements et de tensions.

Brody est mort à la fin de la saison 3, enterrant par la même occasion le duo magistral d’Homeland. Plusieurs questions sont apparues rapidement : que va devenir Carrie ? Qui pour remplacer Damian Lewis ? Quel est le nouveau grand méchant ?

Les secrets de la réussite d’Homeland

Cette saison fait réellement peau neuve. Brody n’est plus là et seule Carrie est le personnage principal. On s’attendait donc à voir la blonde déjantée tout le temps en crise ou être la seule à pouvoir faire avancer les choses. Fausse route, vous dis-je. Une des clefs de la réussite de cette quatrième saison est d’avoir idéalement réparti les rôles en fonction des personnages qui tournent autour de Carrie. Quinn en est le parfait exemple avec beaucoup d’informations le concernant et ses nombreuses prises d’initiatives. On retrouve également Saul, toujours aussi pragmatique et qui a du mal à se défaire de sa casquette CIA. On apprend également quelques informations sur les origines de Carrie, notamment à propos de sa maman. Toutes ces petites fleurs qui éclosent autour du personnage principal d’Homeland aident la série à prendre un nouvel envol.

Des otages, une trame complexe, et des morts dans Homeland

Dans cette saison 4 d’Homeland, le nouvel ennemi vient du Pakistan et de ses environs. Carrie va être catapultée dans cette région très hostile aux américains pour tenter de tuer Haqqani. Entre la prise en otage de Saul, son évasion, la mort d’un des indicateurs et chouchou de Carrie, cette saison 4 d’Homeland passe à une très grande vitesse. Et bien sûr, Carrie ne pourra pas s’empêcher de coucher avec un potentiel ennemi, une nouvelle fois pour aider les Etats-Unis (quel sacrifice !).

Homeland, une série de parano

Avant de me faire fustiger par le lectorat, Homeland possède une forte réputation de série paranoïaque. Outre son contexte géopolitique très prononcé (vous savez, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde …), la série propose beaucoup de rebondissements, notamment concernant les échanges d’otages. Ce jeu de « tu me donnes, je te donne » permet de comprendre à quel point les discussions et les libérations d’otages sont difficiles. De plus, pour rajouter une touche plus paranoïaque à Homeland, la série utilise les proches des diplomates comme informateurs. Pas bête mais très parano.

Un final époustouflant dans cette saison 4 d’Homeland

Si par moment cette saison 4 d’Homeland est un peu longuette, notamment au début, force est d’avouer que le final est magistral. Double crucifixion pour Carrie (Saul et Quinn) qui, dans le même temps, apprend beaucoup d’informations sur sa mère. Pour couronner le tout, la perte d’un être proche la déstabilisera une nouvelle fois. Epoustouflant vous dis-je.

Ce qu’il faut retenir de cette nouvelle formule d’Homeland

La famille de Brody n’est plus de la partie et l’ami Diego Klattenhoff semble s’être complètement tourné vers The Blacklist. On retrouve Carrie prête à tout pour sauver son pays (même à coucher avec un jeunot !). On apprend que Quinn possède des sentiments pour elle, ce qui n’était pas forcément évident au cours des saisons précédentes. Enfin, la prise d’assaut est tout simplement magistrale.

Au final, cette saison 4 d’Homeland est une franche réussite. C’est une saison recomposée, adieu Brody et bonjour à la nouvelle perspective. Cela dit, c’est un pari osé et risqué car la mort du personnage interprété par Damian Lewis a probablement blasé et/ou déçu certains fans.