Critique – Le Signal

Le Signal, la couverture réseau n’est pas si bonne ?

Le Signal est un film de science-fiction. Si vous avez des problèmes de 3G ou de ralentissement avec Free sur YouTube, alors ce film sera peut-être pour vous puisqu’il ne traite pas du tout de ce genre de problèmes. A vos antennes, c’est le moment de « Téléphone maison » !

Le Signal, c’est déjà au moins trois films. Ce titre de film semble être porteur de création pour le 7eme art. Entre le film d’horreur dans sa version de 2007, ou la version GPS sous IOS de 2010 qui marche pas, évidemment, nous avions l’embarras du choix en ce qui concerne les problèmes d’ondes. Apparemment non puisque nous allons traiter de la version de 2014.

Le Signal – Déploiement du réseau

Le Signal (2014) est réalisé par Wiliam Eubank. C’est pour lui sa seconde réalisation après Love en 2011. Nous pouvons le retrouver régulièrement dans d’autres productions au niveau de la direction photographie. Autant dire qu’il n’est pas habitué à se retrouver à la direction générale d’un film. Est-ce porteur d’un talent caché ?

Le Signal nous plonge dans la poursuite de trois adolescents à la recherche d’un hackeur surnommé NOMAD. Ils réalisent que derrière cette recherche d’information, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Peut-être est-il déjà trop tard pour faire marche arrière.  

Le scenario est assez simple à sa surface. On comprend rapidement l’intrigue du film même si elle prend quelques minutes pour démarrer. L’intérêt pour ce film se trouve dans la deuxième partie de celui-ci. Comme vous le comprenez dans la bande annonce, le signal ne semble pas être d’origine terrestre.  Là commence le conflit entre la volonté de comprendre les raisons, les effets de ce signal par Doman (Laurence Fishburne) et le niveau de tension que subissent les trois jeunes personnes affectées.

Le Signal – Qui a coupé le câble ?

Le casting n’est pas à relever si ce n’est la présence de Laurence Fishburne, les trois ados étant interprétés par des jeunes acteurs. Notre Morpheus reste dans son pragmatisme et sa prestance habituelle. Il incarne parfaitement le rationalisme nécessaire pour mettre en opposition le caractère ardent des « patients ». A se demander si on ne pouvait justement pas pousser ce côté du jeu d’acteur avec plus de scènes du genre de la bande annonce. Ces face à face sont plutôt bien réalisés et soutiennent l’ambiance oppressante du film. On note très peu d’effets spéciaux. Fait notable puisque cette résolution minimaliste correspond parfaitement au genre.

Le signal pourrait être assimilé à un thriller tant son atmosphère est lourde. L’oppression persistante de Fishburne et les rebondissements dans la trame du film ne nous laissent pas le temps de s’endormir. Malheureusement, Le Signal ne nous donne pas vraiment autre chose que du divertissement. La faute d’une part au niveau des acteurs secondaires auxquels on a du mal à s’identifier (leurs jeunes carrières n’aident pas); et puis surtout à l’idée portée dans Le Signal qui se transforme en un mix incompréhensible mélangeant courses poursuites, nouveaux personnages et arrivées spontanées d’éléments non expliqués. Il y a derrière, une volonté certaine de graduer l’intrigue, ces éléments démantelant petit à petit la structure du scénario, sans que l’on arrive à saisir toutes ses subtilités.   

Le Signal était dans la sélection du  Festival du film de Sundance en 2014 : « New Frontier »

Le signal est porté par Laurence Fishburne qui nous offre une prestation d’une qualité habituelle pour l’acteur.  Basé sur de bonnes idées, Le Signal ne pousse pas assez les concepts soulevés. Restant un bon divertissement, ce thriller nous laissera sur notre faim.

Si vous voulez en savoir plus sur Le Signal (2014), voilà d’autres articles relatifs :

http://www.strange-movies.com/critique-the-signal-2014.html

http://www.senscritique.com/film/The_Signal/10697858