Critique – L’espionne de Tanger

Série ne rime pas toujours avec Amérique, ça marche aussi avec péninsule Ibérique. Adaptée du best-seller mondial de Maria Dueñas, L’espionne de Tanger est une série espagnole de 17 épisodes, qui a reçu pas moins 14 prix ! Elle débarque en France.

Si les séries romanesques ont votre faveur, si l’envie de découvrir les années 30 en Espagne et au Maroc vous prend, si les beaux paysages vous tentent, le milieu de la couture vous intéresse et celui de l’espionnage vous fascine, ne cherchez plus, L’espionne de Tanger est pour vous !

L'espionne de Tanger

L’espionne de Tanger

Une fiction dramatique qui fait voyager

1936, Madrid. Sira Quiroga (Adriana Ugarte) est la fille d’une ouvrière mère célibataire qui lui a enseigné l’art de la couture toute petite. Amoureuse du beau Ramiro Arribas (Rubén Cortada) elle quitte l’Espagne pour Tanger où le conte de fées vire au cauchemar. Son prince charmant a foutu le camp, non pas avec la belle au bois dormant, mais avec tout son argent et ses bijoux. Abandonnée et sans le sou, Sira ne peut envisager son retour en Espagne pour cause de Guerre Civile. Contrainte de travailler pour survivre, elle deviendra d’abord simple couturière, puis elle rebondira en ouvrant un atelier de couture à Tétouan. Grâce à sa réputation, Sira rencontrera des personnes qui lui étaient jusqu’alors inaccessibles, notamment Rosalinda Fox (Hannah New), une jeune anglaise et maîtresse du ministre des affaires étrangères Juan Luis Begbeder. Quand la Seconde Guerre éclate, la destinée de Sira prend une tournure inattendue. Elle va rentrer en Espagne pour devenir l’espionne des services secrets britanniques.

 

Un destin de femme qui se tisse peu à peu

Petite main insouciante et naïve, Sira deviendra au fil des ans et au gré des mésaventures, une femme indépendante, qui saura tirer profit de son talent de couturière. A force de travail, d’opiniâtreté et grâce aux conseils de Félix (Carlos Santos) elle gravira l’échelle sociale, côtoiera les personnes les plus importantes, son atelier deviendra la référence de la modernité et de l’élégance. Fréquenté par les femmes d’hommes influents, Sira parviendra à infiltrer les milieux les plus sensibles. Peu à peu, son caractère audacieux se révèlera, ses opinions se forgeront. Bien plus qu’une simple chronique sociale où des expatriés privilégiés coulent des jours heureux au Maroc, L’espionne de Tanger met en lumière une partie de l’Histoire de l’Espagne notamment avec l’arrivée de Franco au pouvoir, la guerre civile, l’émergence du nazisme pour finalement aboutir à la Seconde Guerre. C’est le sens du devoir à l’égard de son pays qui guidera Sira et la conduira vers une destinée hors du commun.

Des acteurs, des costumes et des décors

Une myriade de personnages gravite autour de Sira, ce sont autant d’acteurs. Ils sont tous aussi bons les uns que les autres. Leur jeu est juste, surtout celui d’Adriana Ugarte que l’on voit évoluer au gré des années qui filent. Les années 30 sont somptueusement reconstituées. Les décors et les costumes sont fidèles et permettent de se transporter aisément dans cette époque. C’est un véritable voyage au cœur de ces années troubles que nous propose L’espionne de Tanger et le dépaysement opère. Pas étonnant que cette série ait été primée de multiples fois !

Le coffret L’espionne de Tanger est disponible chez Koba films, que nous tenons à remercier chaleureusement.

 

Critique - L'espionne de Tanger
L’espionne de Tanger est une série espagnole de 17 épisodes qui nous relate l'incroyable destin d'une petite couturière.
Acteurs
Images et son
Mise en scène
Scénario
On aime bien
  • Les décors et les costumes qui sont magnifiques
  • Le jeu des acteurs et notamment celui d'Adriana Ugarte
  • Le style romanesque de la série
On aime moins
  • Le côté désuet de la musique du générique
3.9L'avis
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